Fabrication d’un canapé en frêne DIY

Après avoir fait mon lit, j’avais assez envie de fabriquer notre propre canapé en mode DIY, pour un modèle moins massif, plus haut pour éviter de perdre des choses dessous, plus joli et surtout fait par moi-même :)

Teaser : à la fin, ça donne ça.

Après avoir pas mal traîné sur Pinterest avec mon épouse, et fait plusieurs versions différentes de plan, on a fini par trouver un design qui nous plaisait, et qui remplissait tous nos besoins (à savoir, assez grand pour l’utiliser comme lit une place, mais en prenant à peine plus de place au sol que le précédent).

J’ai fait des plans sommaires (juste assez précis pour que mon image mentale de la chose soit claire), puis j’ai commandé du bois. Contrairement au lit, j’ai cette fois ci pris du bois pré-dégauchi et pré-raboté, car je n’ai pas eu le courage d’aller chercher les planches en scierie en louant une camionnette etc etc, en plein reconfinement – bien que techniquement, j’aurais eu le droit en tant qu’artisan ! Je l’ai commandé chez dejeuneraujardin.com, un site qui s’est récemment mis à la vente de bois brut en ligne. L’expérience utilisateur n’y est pas encore parfaite, ça me rappelle i-Run à ses débuts, mais le bois reçu était parfait, et le gérant sympathique par email.

Les fournitures

L’inconvénient de cette solution est que cela coûte plus cher (290€, livré) que la version scierie + rabotage/dégauchissage maison (120€ pour notre lit qui a pourtant plus de matière première) ; l’avantage, c’est que l’outillage nécessaire est moindre. Si on exclut les biseaux, fabriquer ce canapé DIY est possible avec une bonne scie à main, une fausse équerre, une perceuse/visseuse, une ponçeuse, quelques serre-joints et de la colle.

J’ai commencé par installer les différents montants pour prendre les repères de coupe des côtés :

Une fois les coupes principales faites, j’ai biseauté pour l’esthétique :

Ce sens de biseautage n’est pas la meilleure technique, j’ai découvert qu’il vaut procéder dans l’autre sens (dans celui-ci, on cale moins bien la pièce, et la partie large de la coupe tombe dans le cache de la scie, ce qui pousse la lame vers la pièce et :

Voilà ce qui arrive quand on coince la lame – ça se rattrape au ponçage mais c’est moyen.

Et voici les côtés une fois coupés et biseautés :

Comme on peut le voir aux petits trous, je fais des assemblages qui seront loin de l’état de l’art : vis noyées, qui seront cachées par des tourillons. Des tenons/mortaises ou bien des assemblages mi-bois seraient mieux, mais je les maîtrise encore mal et je m’entraînerai plutôt sur des projets avec moins de challenges annexes. Ceci dit, j’ai tout de même fait des assemblages à encoches pour les montants longs du canapé, qui sont ceux qui porteront le poids et qui seront, de ce fait, calés :

Présentation du montant pour repérage

L’outil le plus utile pour cette construction a été la fausse équerre. Cela m’a permis de reprendre l’angle initialement prévu toujours du même endroit pour le reporter aux autres endroits où j’avais besoin du même.

Le côté facile de l’encoche
Le côté difficile de l’encoche (à commencer au ciseau)

Et voilà ce que ça donne :

Plus que trois à faire à l’identique !

Je suis ensuite passé à la confection du dossier. C’est le même principe que les côtés, au détail près qu’il y a plus de montants.

Je m’attendais à avoir des difficultés sur le petit décroché sur les côtés, mais ça c’est extrềmement bien passé !

Les trois pièces principales du canapé une fois prêtes, je suis passé aux finitions : pâte à bois pour les petits défauts, ponçage, chanfreinage.

Et l’assemblage final, ainsi que le vernis, ont été faits dans le salon étant donné que je me suis déjà retrouvé coincé dans la cave avec un meuble trop grand pour l’escalier et que j’ai bien retenu ma leçon :)

Ready
Set
And go ! :)
Détail du dossier
Détail de l’accoudoir