C’est un projet pour le Noël d’une amie (donc ça sera publié après Noël)… Fan de notre placard à épices, mais sans la place pour faire la même chose, il a fallu innover un peu.
Le projet était ambitieux :
La liste des découpes est, je pense, la plus longue que j’ai jamais fait jusque là :
- 24 planchettes de 5cm de long
- 2 planchettes de 8.6cm de long
- 2 planchettes de 22.2cm de long
- 4 planchetttes de 29cm de long
Chacune de ces planchettes fait 1.8cm d’épaisseur, et 9.5cm de profondeur, afin de me permettre de faire quatres bandes de 120×9.5 dans une planche d’étagère en chêne de 40cm de profondeur, de manière à avoir des restes au cas où je me ramasse. En effet, il s’agit de mon premier vrai projet à assemblage par tourillons ! Et comme nous allons le voir, il y aura beaucoup de (demi-) tourillons.
Pour faire toutes ces planchettes sans faire d’erreurs sur les mesures et la perpendicularité, j’ai commencé par me fabriquer un cross-cut sled :
Le guide de mon côté, monté précisément perpendiculairement à la lame, me permet de ne plus me soucier de faire des angles droits ; sur ce même guide, j’ai pu serrer une cale à 5cm du bord de la lame, puis débiter mes 24 planchettes de 5 comme si de rien n’était !
J’ai ensuite utilisé un assemblage à blanc d’une case pour faire les planchettes de 8.6 ;
Mon gabarit à tourillons étant un peu galère à utiliser sur des pièces si petites, j’ai ensuite préparé un gabarit qui m’a permis de percer sans trop de difficultés les trous pour les tourillons dans chaque planchette de 5cm.
Pour percer les trous correspondants dans les autres planchettes, je me suis donc rabattu sur la technique des pointes de centrage, et j’ai commencé mon assemblage.
J’ai commencé à douter de mes capacités à mener ce projet à bien car mes premiers alignements étaient imparfaits. Et les marques de brûlures de la scie ne donnait pas un très bon feeling sur le résultat final.
Mais Gaspard était là pour m’aider (il m’a coupé 64 tourillons en deux) et, enthousiaste lui aussi, il s’était même fabriqué un petit outil pour pouvoir tenir plus facilement les tourillons contre la lame de la scie à chantourner.
Je ne me suis donc pas découragé, et j’ai continué.
Au fil des tourillons, j’ai commencé à reprendre confiance en moi car la marge d’erreur était de plus en plus raisonnable.
Forcément, c’est là que j’ai fait un trou mal aligné et que j’ai dû « tricher » :
Hormis cette erreur, le reste de l’assemblage s’est bien passé, et quelques heures plus tard j’en étais là :
Pour venir à bout des traces de brûlure, et par la même occasion, aplanir les dixièmes de millimètres de différence de niveau, une seule solution : poncer. Il y avait suffisamment à poncer pour le faire en trois passes :
Une fois le ponçage terminé, j’ai commencé à trouver que le résultat risquait bien d’être tout à fait pas mal !
J’ai donc fait une première couche de vernis, en prévoyant ensuite un ponçage au grain 400, une autre couche de vernis et un dernier ponçage au 600.
Mais ! J’ai découvert que les fibres du chêne gonflent beaucoup à la première couche de vernis, et une fois celle-ci sèche, le bois était encore moins lisse qu’avant ponçage… Je me suis donc adapté et ai rajouté une étape : ponçage 120, vernis, ponçage 400, vernis, ponçage 400 puis 600. Après ces trois couches, le bois était lisse et moi, content du résultat ! J’espère que la destinataire en sera contente aussi !