Je viens de lire ce monument de journalisme et je me dois de parodier un peu leurs grosses ficelles.
Il s’en est fallu d’un cheveu qu’il n’écrase mon fils, un mètre devant moi sur le passage piéton. C’est normal, le téléphone collé à l’oreille gauche, il roulait bien trop vite en sortant du rond-point alors que, ultime privilège du bobo écolo, j’amenais mon fils à l’école à pieds. Si je n’avais pas hurlé pour attirer son attention, il me serait certainement difficile d’écrire aujourd’hui le récit du drame qui m’a touché ce jour là.
L’automobiliste l’a effleuré sans s’arrêter, j’ai hurlé de peur et de colère, et n’ai strictement rien reçu en réponse en provenance de l’autre côté de la vitre teintée.
En effet, si les piétons furent rois sur la voirie il y a un siècle, aujourd’hui il est confiné sur d’étroits trottoirs encombrés, devant se risquer sur la route pour éviter des voitures dont les propriétaires ne s’encombrent pas de places de parking. L’automobiliste en est sûr, il est prioritaire, à chacun de faire attention à lui, sinon c’est dangereux.
en même temps, le fond de l’article est du niveau du commentaire d’un article de blog écrit depuis un smartphone dans le bus. Tu peux remplacer « cyclistes » par à peu près n’importe quelle catégorie de population à un moment donné (« fans de foot », « rollers », « scooters »…) pour bien sentir l’inutilité du billet – en plus personne ne se sent concerné, car nous sommes presque tous cyclistes – par contre chapeau, tu m’as fait lire un article de valeurs actuelles! là chapeau.