Depuis quelques années, on commence à se rendre compte petit à petit que la civilisation du tout-automobile a ses limites, particulièrement en centre-ville où la place est comptée.
L’utilisation à outrance de la voiture dans notre société pose pas mal de problèmes. En ville par exemple, elle amène des congestions de trafic relativement insolubles, car ajouter des voies de circulation, au final, ne fait qu’ajouter de nouveaux véhicules et augmenter la taille de l’embouteillage. L’emprise au sol et l’imaginaire réduction (perçue !) du temps de transport pousse à un étalement urbain incontrôlé dont Paris est un exemple monumental, avec sa grande couronne regroupant quatre départements. En centre ville, l’intérêt des zones piétonnes est, de même, de plus en plus reconnu malgré, souvent, un immobilisme et une défiance de la part des commercants, entre autres.
L’étalement urbain est d’ailleurs un problème très difficile à résoudre maintenant qu’il s’est installé. Les transports individuels sont manifestement une part du problème, et certainement pas une part de la solution, et diversifier suffisamment les transports en commun n’est pas facile.
L’automobile pose aussi d’autres problèmes plus généraux, des problèmes environnementaux, en particulier au niveau écologique ; mais la pollution automobile ne se limite pas à l’émission de gaz à effet de serre, la pollution visuelle et sonore est aussi de plus en plus manifeste.
Heureusement, depuis le temps qu’on en parle et que des prototypes existent, ce n’est plus que l’affaire de quelques années avant que les voitures électriques ne viennent résoudre ces problèmes de pollution dûes aux moteurs à explosion, n’est-ce pas ? Enfin, c’est ce que l’on croyait jusqu’à il y a peu, mais il se pose le problème de l’approvisionnement en électricité… Ces voitures électriques en demandent beaucoup, les infrastructures actuelles ne tiendraient pas la charge.
Voilà, en résumé, où en est en 2010 la société vis-à-vis de l’automobile. Tout ceci est d’ailleurs très bien expliqué dans ce documentaire :
Qui date de 1973.
Oui ce n’est pas que le problème de l’électricité, mais aussi des piles lithium et de l’incroyable cherté de ces voitures, il y a sûrement beaucoup mieux à faire. « l’ajout de nouvelles voies entraine plus de véhicules » – ça c’est une phrase simple, mais qu’aucun pays n’ose reconnaitre. On raisonne toujours avec l’offre et la demande : l’urbanisation, la médecine, ça ne fonctionne pas comme ça : plus il y a d’offre, plus il y a de demande, et moins il y a d’offre, plus il y a de demande aussi (cf. grèves) – c’est donc juste une affaire de confort.
Finalement, ce serait pas mal, qu’il n’y ait plus de pétrole? on serait bien obligé de redevenir rusé.
Que de bonnes questions posées dans ce billet – et toujours avec beaucoup de style ;-) – même si elles sont diablement récurrentes ! Je n’ai pas regardé le documentaire ce soir, mais je me promets de le faire très bientôt… Tu penses, rien que la date de sa réalisation interpelle !
Plusieurs mois plus tard, la lecture de ton billet, en fait…
Et plusieurs mois plus tard, ça veut dire un pétrole hors de prix parce que le peuple des pays arabes producteurs réclame des régimes démocratiques, d’où les conflits (la Lybie particulièrement), d’où l’arrêt de la production-exportation, d’où l’envolée folle du prix de l’essence !
Plusieurs mois plus tard, ça veut dire aussi – côté électricité maintenant – Fukushima…
La question qui me taraude, ce n’est même plus : « Où va-t-on trouver la solution ? » mais bien : « Où va-t-on donc la chercher ? »…
Ça y est, je l’ai vu !
Dire que presque quarante ans ont passé ! Ça fait longtemps que la conscience du problème est là (d’ailleurs, le périph’ parisien venait tout juste d’être construit – vérification faite : inauguré le 25 avril… 1973 –).
On a beaucoup roulé depuis, mais on n’a pas beaucoup avancé !